Non, absolument pas. Le regroupement de crédits permet de réajuster des remboursements de prêts à une nouvelle situation, chaque année de nombreux Français réalisent des demandes.
Société de consommation
La société actuelle est articulée autour de la consommation de masse, les publicités sont toujours plus incitatives à consommer et donc, à dépenser. Ce qui explique que certains ménages se retrouvent dans des situations instables.
Certains résistent plus ou moins à ces tentations, et lorsqu’un ménage ne dispose pas des revenus pour pouvoir consommer, on lui propose une solution bien huilée qui s’appelle le crédit renouvelable (ex crédit revolving). Ce produit bancaire, qui est l’un des plus coûteux, laisse croire à une somme d’argent disponible qui se recharge mais on oublie souvent de parler des frais et des risques liés à leur accumulation…
Le rachat de crédit est une solution palliative qui n’existe que dans les pays développés car un nouveau besoin a fait son apparition : celui de la restructuration.
Baisse des revenus, changement de situation
Autre cas de figure, celui d’un changement de situation. Prenons l’exemple d’un ménage qui perçoit des revenus de 2000 € avec un taux d’endettement de 30 % (limite du surendettement = 33%). Cela représente des remboursements de prêts de 600 €. En période de crise, l’un des salaires est diminué (passage au 35H, plan économique de l’entreprise, perte d’un emploi), ce qui réduit le montant total des revenus à 1600 €.
Dans cet exemple, le taux d’endettement passe de 30% (pour 2000 € de revenus) à 37,5% (pour 1600 € de revenus), bien au-delà de la limite autorisée. Quelles solutions se présentent pour le ménage ? Rogner sur ses dépenses (supprimer les forfaits téléphones, revoir ses dépenses en alimentation, réduire les loisirs, la restauration, l’habillement…) ou alors opter pour le regroupement de crédits.
Pour répondre à la question de la honte sur le rachat de prêts
Faut-il avoir honte de réaliser un rachat de crédit ?
- Non, car la consommation incite les ménages à consommer
- Non, car certains foyers n’ont pas forcément le choix.
- Non, car ça peut toucher tout le monde, quelle que soit la profession ou la CSP.